Un parquet flottant bien entretenu change immédiatement le visage d’une pièce. Quand il capte la lumière, qu’il reste lisse au toucher et exempt de traces ternes, toute l’atmosphère semble plus chaleureuse et plus soignée. Encore faut-il savoir comment le nettoyer sans l’abîmer, surtout lorsque la maison vit à plein régime entre enfants, animaux, va-et-vient et petits accidents du quotidien.
Les méthodes d’entretien classiques, héritées du carrelage ou des anciens sols cirés, ne sont pas adaptées à ce type de revêtement. Trop d’eau, des produits agressifs ou des gestes trop énergiques suffisent à faire gondoler les lames, à fragiliser les joints ou à écailler la finition. L’enjeu n’est pas seulement d’éliminer poussière et taches, mais de trouver un équilibre durable : un parquet flottant propre, sain, lumineux, mais jamais malmené. C’est tout l’objectif des conseils qui suivent : vous donner des repères clairs, écologiques et réalistes pour entretenir votre sol flotttant sur la durée, sans y passer vos week-ends ni remplir vos placards de produits superflus.
En bref, Ă retenir pour votre parquet flottant
- Dépoussiérer souvent avec un balai microfibre ou un aspirateur à brosse parquet pour limiter les micro-rayures.
- Limiter l’eau : serpillière très bien essorée, aucun excès, séchage rapide garanti.
- Choisir des produits doux et écologiques : savon noir, savon de Marseille, un peu de vinaigre blanc bien dilué.
- Éviter les produits agressifs : javel, ammoniaque, nettoyeurs “surpuissants”, nettoyeurs vapeur non certifiés.
- Prévenir plutôt que guérir : patins en feutre, tapis aux entrées, chaussures propres, gestion de l’humidité.
| Peu de temps ? Voici l’essentiel : | Bon rĂ©flexe | Mauvais rĂ©flexe |
|---|---|---|
| Limiter les rayures | Balai microfibre ou aspirateur avec brosse spéciale parquet | Balai dur, brosse métallique, embout d’aspirateur abîmé |
| Nettoyer les taches | Serpillière à peine humide + savon doux | Serpillière trempée, flaques d’eau laissées au sol |
| Désinfecter légèrement | Vinaigre blanc très dilué (1 bouchon par litre) | Javel, produits ammoniaqués ou décapants multi-usages |
| Préserver la finition | Polish ou huile d’entretien compatible parquet flottant | Nettoyeur vapeur, pâte abrasive, cire carrelage brillante |
Nettoyer un parquet flottant au quotidien sans l’abîmer
La plus grande partie de la durée de vie d’un parquet flottant se joue dans les gestes du quotidien. Ce ne sont pas les “grands ménages de printemps” qui l’usent le plus, mais ce frottement discret et répété de poussières, de grains de sable, de poils ou de miettes qui se transforment, sous vos pieds, en un véritable papier de verre miniature. Un entretien léger, régulier et bien pensé permet de garder un sol lumineux sans l’agresser.
Dans l’appartement de Samira et Julien, par exemple, le salon en parquet flottant donne directement sur le balcon. Avant de revoir leur façon de faire, ils lavaient souvent à grande eau pour “rattraper” la saleté. En quelques mois, certaines lames avaient commencé à se relever aux joints. En remplaçant cette habitude par une routine simple de dépoussiérage et un lavage modéré, ils ont stoppé les dégâts et retrouvé un sol stable et agréable à vivre.
Routine de dépoussiérage idéale pour un sol flottant
Le premier réflexe à adopter, c’est le dépoussiérage régulier. Il ne demande ni produit sophistiqué ni temps infini, mais il doit devenir un automatisme. L’objectif est d’éliminer ce qui pourrait rayer avant que cela ne s’incruste.
Un balai microfibre antistatique est parfait pour cela. Passé tous les un à deux jours dans les zones les plus fréquentées (entrée, salon, couloir), il capte les particules sans les déplacer ni les repousser dans les coins. Dans les logements où vivent des animaux, ce geste est précieux : moins de poils qui roulent au sol, moins de poussière qui se colle sous les chaussettes des enfants.
En complément, l’aspirateur muni d’une brosse spéciale parquet peut être utilisé une à deux fois par semaine. Cette brosse douce, sans rouleaux durs ni embouts métalliques, évite les rayures directes. Il suffit de vérifier que les roulettes ne soient pas cassées et qu’aucun petit caillou ne soit coincé dans le mécanisme : ce sont souvent ces détails qui font les marques visibles à contre-jour.
Quand et comment utiliser la serpillière sans risque
Le lavage humide sur un parquet flottant doit rester maîtrisé. L’idée n’est jamais de “lessiver” le sol comme un carrelage, mais de lui apporter un coup de frais rapide. Une fois par semaine suffit dans la plupart des foyers, davantage seulement dans une cuisine ouverte très sollicitée.
La méthode la plus sûre consiste à préparer un seau d’eau tiède avec une petite quantité de savon noir ou de savon de Marseille bien dilué. Ensuite, la serpillière microfibre est plongée, puis fortement essorée jusqu’à ce qu’aucune goutte ne tombe. Le sol ne doit jamais être mouillé au point de former des reflets d’eau ; il doit simplement être légèrement satiné par le passage du textile.
Le lavage se fait en bandes, dans le sens des lames, en progressant doucement vers la sortie de la pièce. L’idée est d’éviter les va-et-vient insistants qui forcent l’humidité à glisser dans les joints. Une fois terminé, quelques minutes d’aération suffisent à faire évaporer le peu d’eau restant. C’est ce couple “eau minimale + séchage rapide” qui protège vraiment la structure du parquet.
Différencier entretien courant et nettoyage en profondeur
Beaucoup de personnes ont le réflexe de tout relaver dès que le parquet semble un peu terne. Pourtant, un flottant n’a pas besoin de bains répétés, mais plutôt d’un équilibre entre entretien courant et interventions plus ciblées.
L’entretien courant repose sur ce triptyque très simple : balai microfibre au fil des jours, aspirateur hebdomadaire, serpillière très essorée une fois par semaine. Cette base suffit à garder un sol propre à l’œil nu, sain pour les personnes allergiques et agréable sous les pieds. Le nettoyage en profondeur, lui, est réservé aux moments plus ponctuels : traces incrustées, sol vraiment gras après des travaux, ou simple remise à niveau saisonnière.
En gardant cette différence en tête, vous évitez l’usure lente mais réelle causée par les excès d’eau. Un parquet flottant bien géré au quotidien reste lumineux sans demander d’efforts héroïques : seulement des gestes simples répétés avec régularité.

Comprendre votre parquet flottant pour mieux le protéger
Avant de choisir comment nettoyer un parquet flottant, il est utile de comprendre ce qui le différencie d’un carrelage ou d’un parquet massif. Un même geste n’a pas du tout les mêmes conséquences selon que l’on marche sur du bois contrecollé, du stratifié ou du bois massif. C’est cette connaissance qui permet d’adapter les produits, la quantité d’eau et les outils sans faire de dégâts involontaires.
Lors de la rénovation de leur maison de village, Clara et Hugo ont posé un parquet flottant dans tout l’étage. Habitués au carrelage de leur ancien logement, ils ont continué à laver à grande eau, avec un nettoyant multi-usages parfumé. Après quelques semaines, les joints se sont assombris par endroits. En découvrant la composition de leur sol et sa sensibilité à l’humidité, ils ont complètement revu leur manière de faire et évité d’avoir à tout remplacer.
Parquet flottant, massif, stratifié : ce que ça change pour le ménage
Ce que l’on appelle communément “parquet flottant” recouvre en réalité plusieurs familles de revêtements, aux réactions différentes face à l’eau ou aux produits chimiques. Un flottant contrecollé, par exemple, est composé de plusieurs couches : une fine couche de bois noble en surface, une âme en panneau de fibres et parfois une sous-couche intégrée. Le tout n’est pas collé au sol mais posé sur une sous-couche isolante, ce qui lui permet de “flotter”.
À côté, le parquet massif est constitué de lames en bois plein, plus épaisses et plus facilement rénovables par ponçage. Quant au sol stratifié, il imite le bois mais ne comporte pas de parement en bois noble : il s’agit de panneaux composites recouverts d’un décor imprimé et d’une couche protectrice.
Ces différences structurales ont une conséquence directe sur l’entretien : un massif tolère mieux certaines rénovations lourdes, alors qu’un stratifié ne pardonne pas les infiltrations d’eau. Le flottant, lui, se situe entre les deux : sensible à l’humidité, mais durable si l’on reste sur des produits doux et peu d’eau.
Pourquoi l’humidité est l’ennemi numéro un des lames flottantes
Dans une lame de parquet flottant, chaque couche ne réagit pas de la même façon à l’eau. Lorsque de l’humidité s’infiltre par les joints, elle peut atteindre le cœur du panneau, le faire gonfler, puis pousser vers le haut la couche supérieure. C’est là que l’on voit apparaître ces “vagues” au milieu des pièces, ces bords de lames relevés ou ces craquements nouveaux.
Les signes d’alerte sont assez parlants : taches plus sombres autour d’anciennes éclaboussures, légère surélévation de certaines lames aux bords des murs, sensation de sol moins stable près d’une porte-fenêtre. Dans les logements peu ventilés, l’odeur de renfermé peut également trahir une humidité piégée sous les lames.
En comprenant ce fonctionnement, l’idée d’utiliser un nettoyeur vapeur sur un parquet flottant devient moins séduisante. La vapeur, c’est de l’eau très chaude propulsée à pression, qui pénètre beaucoup plus profondément qu’une simple serpillière. À moins d’une mention très explicite du fabricant, ce type d’appareil représente un risque réel pour l’intégrité du sol flottant.
Précautions utiles avant tout grand nettoyage
Avant de lancer un grand ménage d’automne ou de printemps, quelques vérifications simples peuvent sauver un parquet flottant. La première consiste à relire les recommandations du fabricant, souvent fournies au moment de la pose ou disponibles en ligne via la référence du produit. Certaines gammes précisent clairement les produits interdits ou autorisés, la compatibilité éventuelle avec la vapeur ou la fréquence d’entretien conseillée.
Ensuite, il est toujours prudent de tester un nouveau produit sur une zone discrète : derrière un meuble, dans un recoin de placard ou sous un tapis. Ce test permet de vérifier l’absence de décoloration, de film gras ou de différence de brillance avant de passer à toute la pièce. Un dernier détail compte beaucoup : équiper les meubles lourds de patins en feutre et préparer deux microfibres, l’une pour nettoyer, l’autre pour sécher les éventuelles zones un peu trop humides.
En résumé, plus vous connaissez la nature de votre sol, plus vous ajustez facilement vos habitudes d’entretien. Un parquet flottant bien compris est un parquet flottant mieux protégé, donc plus durable.
Méthode complète pour nettoyer un parquet flottant sans le détériorer
Une fois le fonctionnement du parquet flottant bien en tête, il devient possible de construire une méthode simple à répéter tout au long de l’année. L’objectif n’est pas de multiplier les produits ou les étapes, mais de suivre un déroulé clair qui limite les risques d’oubli ou d’excès. Ce protocole peut être adapté selon la taille du logement, le nombre d’occupants ou la présence d’animaux, mais les grandes lignes restent les mêmes.
Dans une colocation de quatre étudiants, par exemple, un grand salon en parquet flottant sert à la fois de salle à manger, de bureau et d’espace de jeux. En mettant en place une méthode collective où chacun connaît les étapes (dépoussiérer, laver légèrement, sécher), ils ont réussi à garder un sol propre, sans traces collantes ni auréoles, tout en utilisant des produits simples et abordables.
Étapes d’un nettoyage complet, du balai au séchage
La première étape de tout nettoyage de parquet flottant est le dépoussiérage. Il s’agit de faire passer un balai microfibre ou un aspirateur à brosse parquet, en commençant toujours par le fond de la pièce pour terminer vers la sortie. Cette organisation évite de marcher sans cesse sur les zones déjà propres.
Ensuite vient la préparation du seau : de l’eau tiède, une ou deux cuillères à soupe de savon noir ou de savon de Marseille râpé pour 5 à 8 litres d’eau, pas plus. Si vous craignez les odeurs fortes, il est possible d’opter pour un savon noir sans parfum ou enrichi en huiles essentielles douces, en gardant en tête que l’objectif n’est pas de parfumer mais de nettoyer délicatement.
La serpillière est ensuite plongée, puis essorée énergiquement. Si des gouttes tombent encore, c’est qu’il faut recommencer. Le passage se fait en bandes parallèles, dans le sens des lames si possible, en avançant progressivement. Dès qu’une zone semble un peu trop brillante d’eau, une microfibre sèche peut être passée pour absorber l’excédent et accélérer le séchage.
Produits naturels efficaces et bien dosés
Les produits ménagers écologiques trouvés dans le commerce ou préparés à la maison ont toute leur place sur un parquet flottant, à condition d’être bien dosés. Le savon noir liquide est sans doute l’allié le plus polyvalent : il nettoie, dégraisse légèrement et laisse un fini discret sans film gras si la dilution est correcte. Un savon de Marseille authentique, sans additifs agressifs, convient également, râpé ou en copeaux bien fondus dans l’eau.
Le vinaigre blanc peut rendre service pour un nettoyage un peu plus “désinfectant” ou pour éliminer une légère pellicule calcaire, par exemple dans une cuisine. Toutefois, il doit rester très dilué : un bouchon maximum par litre d’eau, et jamais pur en grande surface. Utilisé à petite dose, il n’altère pas la finition et ne laisse pas d’odeur persistante.
Pour les taches plus tenaces, le bicarbonate de soude constitue une aide intéressante, mais uniquement en application locale. Mélangé à un peu d’eau pour former une pâte légère, il peut être appliqué sur une tache bien précise, puis rincé rapidement. Là encore, l’idée est de traiter la zone ciblée sans réinventer complètement l’entretien du reste du sol.
Traiter les taches sans abîmer la surface
Un café renversé, une trace de feutre, une éclaboussure de jus de fruit : la vie quotidienne laisse forcément quelques souvenirs sur un parquet flottant. L’essentiel est de réagir rapidement, avec calme, en suivant des réflexes simples. Sur les liquides colorés (café, thé, jus, vin), le premier geste consiste à tamponner immédiatement avec un chiffon sec, sans frotter. Un second passage avec un chiffon légèrement humide et une goutte de savon suffit souvent à éviter la tache.
Pour les traces de feutre ou de crayon, un chiffon microfibre imbibé d’un peu de savon doux et quelques gestes circulaires très légers permettent de les estomper. Les taches grasses, quant à elles, répondent bien aux capacités absorbantes du bicarbonate de soude : saupoudrer la zone, laisser agir quelques dizaines de minutes, aspirer, puis terminer par un léger passage de microfibre humide.
Si une tache résiste malgré ces essais raisonnables, mieux vaut demander conseil à un professionnel plutôt que de multiplier les mélanges de produits. C’est souvent la succession de tentatives agressives qui abîme définitivement un parquet flottant. Une approche mesurée et ciblée reste la meilleure alliée de votre sol.
Erreurs fréquentes à éviter pour ne pas abîmer un parquet flottant
Un parquet flottant se détériore rarement en une seule séance de ménage, mais plutôt à cause de gestes répétés, exécutés de bonne foi, qui finissent par fragiliser la structure ou la finition. Repérer ces réflexes problématiques permet de les corriger rapidement et de prolonger largement la durée de vie de votre sol.
Dans de nombreux logements rénovés ces dernières années, les propriétaires ont découvert à leurs dépens les limites de certains produits dits “miracles”. Nettoyants ultra-dégraissants, désinfectants à la javel ou nettoyeurs vapeur utilisés plusieurs fois par semaine ont laissé des lames gondolées, des zones décolorées ou un sol devenu glissant comme une patinoire. Éviter ces pièges, c’est déjà faire un grand pas vers un entretien respectueux.
Gestes et produits Ă proscrire absolument
La première erreur consiste à nettoyer un parquet flottant comme un carrelage, à grande eau. Une serpillière trempée qui laisse des flaques sur le sol est le meilleur moyen de provoquer un gonflement progressif des lames, surtout près des joints et des plinthes. À terme, le sol devient ondulé, grinçant, et parfois même dangereux.
Autre habitude problématique : l’utilisation de produits à base de javel, ammoniaque ou solvants puissants. Ces compositions attaquent la finition, décolorent les zones les plus exposées et laissent parfois des auréoles impossibles à rattraper. Sans compter l’impact sur la qualité de l’air intérieur, déjà largement questionné dans les logements modernes très isolés.
Enfin, le recours systématique au nettoyeur vapeur sur un parquet flottant non prévu pour cela concentre à la fois chaleur, humidité et pression dans les zones les plus fragiles : les joints entre les lames. Sur le moment, le résultat peut sembler propre et pratique ; quelques mois plus tard, les effets se remarquent sur la planéité et la stabilité du sol.
Prévenir rayures et chocs au quotidien
Au-delà de l’eau et des produits, les rayures et impact proviennent souvent des objets que l’on déplace sans y penser. Un meuble tiré plutôt que soulevé, une chaise sans patins en feutre, un sac de courses rempli posé lourdement au sol : autant de situations qui laissent des marques visibles, surtout dans les pièces claires ou très lumineuses.
Un moyen simple de limiter ces dégâts consiste à installer des patins en feutre sous tous les pieds de meubles qui bougent fréquemment : chaises, fauteuils, petite table, tabourets de bar. Dans l’entrée et les zones de passage intense, un tapis robuste joue le rôle de premier filtre contre le sable, les gravillons et l’humidité ramenés de l’extérieur.
Les chaussures à semelles dures, crampons ou talons aiguilles sont également à surveiller. Sans imposer forcément une maison “tout chaussons”, il reste possible de réserver certaines paires à l’extérieur et de privilégier des semelles plus douces à l’intérieur. Un détail qui, cumulé sur des années, fait une différence nette sur l’état du parquet.
Gérer l’humidité ambiante de la maison
L’eau utilisée pour le ménage n’est pas la seule responsable des désordres observés sur un parquet flottant. L’humidité ambiante joue elle aussi un rôle clé. Dans des logements mal ventilés, rénovés avec des fenêtres très étanches, l’air peut devenir trop humide, surtout dans les pièces où l’on cuisine, sèche du linge ou prend des douches à répétition.
Pour un sol en bon état, il est judicieux d’aérer une dizaine de minutes chaque jour, même en hiver, afin de renouveler l’air et d’évacuer la vapeur d’eau accumulée. Un hygromètre, appareil peu coûteux, permet de vérifier que le taux d’humidité reste dans une fourchette raisonnable, autour de 45 à 60 %. Au-delà , surtout si la température intérieure est élevée, le parquet flottant souffre et peut commencer à se déformer.
En combinant bonne aération, produits adaptés et gestes mesurés, vous mettez toutes les chances de votre côté pour éviter l’apparition de taches, vagues et craquements. Un parquet flottant a besoin de douceur plus que de force : c’est cette philosophie qui garantit sa longévité.
Entretenir durablement un parquet flottant : finitions, suivi annuel et astuces pro
Un parquet flottant bien entretenu au quotidien mérite aussi une attention plus globale sur le long terme. Sans chercher à le transformer tous les ans, quelques rendez-vous réguliers peuvent renforcer sa protection de surface, corriger les petits signes de fatigue et maintenir son éclat. Cette approche évite d’en arriver à des travaux lourds, coûteux et peu écologiques.
Dans certaines copropriétés, on observe des écarts frappants entre des logements pourtant construits à la même époque. Chez des voisins qui surveillent leurs habitudes d’entretien, le parquet flottant semble presque neuf dix ans après la pose. Dans d’autres appartements, le même revêtement paraît usé, terni, voire gondolé. La différence ne vient pas du produit d’origine, mais bien du suivi dans le temps.
Adapter l’entretien à la finition de votre parquet flottant
Selon que votre sol est verni, huilé ou stratifié, les produits et fréquences d’entretien à long terme ne seront pas tout à fait les mêmes. Un parquet flottant verni peut bénéficier d’un polish protecteur spécifique une fois par an environ. Ce produit, appliqué en très fine couche sur un sol parfaitement propre et sec, renforce la couche de protection existante et aide à masquer les micro-rayures superficielles.
Pour un parquet huilé, il s’agit davantage de nourrir la surface avec une huile d’entretien compatible, souvent à base d’huile de lin modifiée ou de mélanges végétaux adaptés au bois. Une à deux applications par an, selon l’intensité de la vie dans la pièce, suffisent à conserver un aspect chaleureux et légèrement satiné, tout en redonnant une protection contre les taches.
Un sol stratifié, en revanche, ne doit pas être huilé ni poncé. On se contente d’un nettoyant et éventuellement d’un raviveur spécialement formulés pour ce type de surface : ils ne pénètrent pas dans la structure mais améliorent l’aspect visuel et l’uniformité du décor imprimé. Là encore, la clé est de respecter les indications du fabricant, sans improviser des mélanges maison sur toute la surface.
Petites vérifications annuelles qui font une grande différence
Au moins une fois par an, prendre une heure pour procéder à quelques vérifications sur le parquet flottant permet d’anticiper plutôt que réparer. Il peut s’agir de faire le tour des joints proches des fenêtres, portes-fenêtres ou baies vitrées, là où l’eau de pluie ou la condensation risquent de s’infiltrer. Si des taches sombres apparaissent ou si une lame semble légèrement relevée, il est possible de s’en occuper avant que la situation ne dégénère.
Il est également intéressant d’inspecter le dessous des tapis, en particulier dans les pièces humides ou très fréquentées. Un tapis mal ventilé, placé à un endroit où l’on marche souvent avec les chaussures, peut piéger l’humidité et la saleté. Un simple retrait ponctuel, un nettoyage à part et un séchage complet évitent ce type de désagrément.
Enfin, vérifier l’état des patins en feutre sous les meubles, souvent usés ou décollés, prévient un grand nombre de rayures profondes. Les remplacer fait partie de ces petites tâches discrètes mais capitales pour la longévité d’un parquet flottant.
Astuces pro pour prolonger l’éclat sans surconsommer
Les professionnels de l’entretien et du parquet observent, depuis des années, les erreurs et les bonnes pratiques dans tous types de logements. Leurs conseils convergent vers des gestes simples et sobres. Investir dans une bonne serpillière microfibre spéciale parquet, conçue pour bien s’essorer, est souvent plus efficace que d’accumuler les produits coûteux. Un outil adapté, utilisé correctement, consomme moins d’eau et ménage mieux la surface.
Autre astuce : programmer deux “rendez-vous parquet” dans l’année, par exemple au sortir de l’hiver et à l’automne, pour effectuer un nettoyage un peu plus approfondi, une vérification des zones sensibles et éventuellement l’application d’un raviveur ou d’une huile d’entretien. Cette régularité inscrit le soin du sol dans le rythme de la maison, sans transformer chaque ménage en opération lourde.
En gardant à l’esprit une idée simple – tamponner, nettoyer en douceur, sécher rapidement – vous disposez déjà d’un fil conducteur solide pour toutes les situations du quotidien. Une boisson renversée, des traces de pas mouillés, une salissure inhabituelle : ce trio de réflexes, associé à des produits doux, protège efficacement votre parquet flottant année après année.
Quel produit utiliser pour faire briller un parquet flottant sans le rendre glissant ?
Pour redonner de l’éclat à un parquet flottant sans le transformer en patinoire, privilégiez un polish spécial parquet ou un raviveur compatible avec votre type de finition (verni, huilé, stratifié). Appliquez-le en très fine couche sur un sol parfaitement dépoussiéré et sec, en respectant scrupuleusement les doses du fabricant. Évitez les cires pour carrelage ou les produits très brillants non prévus pour ce type de revêtement, qui peuvent laisser un film gras et dangereux.
Comment enlever une tache noire sur parquet flottant ?
Commencez par nettoyer la zone avec un chiffon microfibre légèrement humide et un peu de savon doux, en tamponnant plutôt qu’en frottant fort. Si la tache persiste, préparez une pâte légère de bicarbonate de soude et d’eau, appliquez-la uniquement sur la tache, laissez agir quelques minutes, puis rincez avec un chiffon humide propre avant de sécher immédiatement. Si la trace reste visible, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel plutôt que d’insister avec des produits abrasifs qui risqueraient d’abîmer la finition.
Puis-je passer la serpillière tous les jours sur mon parquet flottant ?
Il est déconseillé de laver un parquet flottant à l’eau tous les jours, même avec une serpillière essorée. Un excès de lavages humides augmente le risque de gonflement des lames et de déformation. Préférez un dépoussiérage fréquent au balai microfibre ou à l’aspirateur, puis limitez-vous à un nettoyage légèrement humide environ une fois par semaine, ou ponctuellement en cas de tache localisée.
Le parquet flottant supporte-t-il le nettoyeur vapeur ?
Dans la grande majorité des cas, un parquet flottant ne supporte pas l’usage répété d’un nettoyeur vapeur. La vapeur combine chaleur et forte humidité, qui peuvent s’infiltrer dans les joints, faire gonfler les lames ou décoller certaines zones. Seuls quelques modèles très spécifiques sont conçus pour résister à la vapeur, et cela est alors clairement indiqué par le fabricant. En l’absence de mention explicite, il est plus sûr de rester sur un nettoyage manuel doux à la microfibre.
Comment protéger un parquet flottant des rayures au quotidien ?
Pour limiter les rayures, installez des patins en feutre sous les pieds des chaises, tables et autres meubles mobiles, et placez des tapis robustes dans les zones de passage comme l’entrée ou le couloir. Évitez de tirer les meubles en les faisant glisser, privilégiez les semelles souples à l’intérieur et faites un dépoussiérage régulier pour enlever les particules abrasives. Ces gestes simples réduisent nettement l’apparition de rayures visibles à contre-jour.


