Chauffage au bois écologique : bilan carbone, pollution locale et bonnes pratiques
Comprendre le cycle du carbone du bois et la réalité du « neutre en CO2 »
Le bois capte du CO2 durant sa croissance, puis le restitue lorsque lâon le brĂ»le. Ce cycle biogĂ©nique est Ă la base de lâidĂ©e dâun chauffage « quasi neutre » en carbone, Ă condition que la forĂȘt soit gĂ©rĂ©e de maniĂšre durable et que la rĂ©gĂ©nĂ©ration compense les prĂ©lĂšvements. La neutralitĂ© nâest pas automatique : elle dĂ©pend de la traçabilitĂ©, des distances de transport et du temps de repousse.
Dans les foyers français, prĂšs de 7,5 millions de mĂ©nages utilisent le bois pour chauffer leur logement. Cet essor sâexplique par une empreinte carbone infĂ©rieure aux combustibles fossiles, mais aussi par la stabilitĂ© des prix et la recherche dâindĂ©pendance Ă©nergĂ©tique. Pour garder un avantage climatique, lâĂ©quation suppose un bois provenant de filiĂšres locales et des appareils performants.
La combustion libĂšre Ă©galement des polluants atmosphĂ©riques. Bien que le chauffage au bois Ă©mette peu de gaz Ă effet de serre Ă lâĂ©chelle du cycle de vie, il peut gĂ©nĂ©rer des particules fines (PM) et du monoxyde de carbone si la combustion est mal maĂźtrisĂ©e. DâoĂč lâimportance du choix de lâĂ©quipement et de lâusage au quotidien.
Particules fines : dâoĂč viennent-elles et comment les rĂ©duire
La mauvaise combustion (bois humide, appareil ancien, tirage mal rĂ©glĂ©) multiplie les Ă©missions. Les cheminĂ©es ouvertes sont particuliĂšrement inefficaces, avec jusquâĂ 90 % des calories perdues par le conduit et une contribution marquĂ©e Ă la pollution hivernale. Certaines communes interdisent dĂ©sormais les foyers ouverts, y compris pour les « flambĂ©es plaisir ».
Ă lâinverse, un poĂȘle certifiĂ© et bien rĂ©glĂ©, alimentĂ© en bois sec, abaisse drastiquement les rejets. Les modĂšles rĂ©cents limitent les PM grĂące Ă une double combustion et Ă un apport dâair secondaire. Utiliser du combustible inadĂ©quat (bois traitĂ©, palettes, bois peint) reste dangereux pour lâair et la santĂ©.
Un autre levier puissant est lâhumiditĂ© du bois. En dessous de 23 % dâhumiditĂ©, le rendement progresse et les Ă©missions chutent. Un sĂ©chage de 18 mois minimum, dans un espace ventilĂ©, hors sol et Ă lâabri de la pluie, donne des rĂ©sultats concrets sur la qualitĂ© de flamme.
- đ„ Choisir un appareil labellisĂ© (Flamme Verte, EcoDesign) et dimensionnĂ© Ă la piĂšce
- đČ PrivilĂ©gier un bois local, certifiĂ© FSC/PEFC, et bien sec
- đ§Ș Ăviter tout bois traitĂ© ou agglomĂ©rĂ© qui Ă©met des toxiques
- đ§č Faire un ramonage annuel et un entretien par un pro qualifiĂ©
- đŠ ProtĂ©ger les granulĂ©s de lâhumiditĂ© (sacs sensibles) et stocker au sec
| Pratique đ§ | Impact sur Ă©missions đ«ïž | BĂ©nĂ©fice climat đ |
|---|---|---|
| CheminĂ©e ouverte | Ămissions de PM trĂšs Ă©levĂ©es â | Rendement trĂšs faible, bois gaspillĂ© đ |
| PoĂȘle moderne | JusquâĂ 10Ă moins de particules â | Rendement de 75â90 % đĄ |
| Bois sec < 23 % | Combustion complĂšte, moins de fumĂ©e đ | Moins de bois pour la mĂȘme chaleur â»ïž |
| Bois local | Transport rĂ©duit đâŹïž | Meilleur bilan carbone global đ |
| Ramonage annuel | Maintien des performances đ§Œ | DurĂ©e de vie accrue, sĂ©curitĂ© đ |
Besoin dâaller plus loin sur les Ă©quipements et lâintĂ©gration dans la maisonâ? Les adeptes du chauffage au bois peuvent trouver des informations prĂ©cises sur la menuiserie et les appareils en cliquant ici. Prochaine Ă©tape logiqueâ: comprendre comment lâorigine du bois et la gestion forestiĂšre orientent lâempreinte Ă©cologique.

Gestion durable des forĂȘts et traçabilitĂ© : du bois responsable Ă la flamme propre
ForĂȘts françaises, certifications et filiĂšre courte
En France, la forĂȘt couvre environ un peu plus dâun quart du territoire, avec une dynamique de croissance du stock sur les derniĂšres dĂ©cennies. Utiliser du bois de chauffage peut financer lâentretien sylvicole (Ă©claircies, dĂ©broussaillage) Ă condition dâalimenter une filiĂšre dĂ©clarĂ©e et certifiĂ©e. Les labels PEFC et FSC garantissent des pratiques respectueuses de la biodiversitĂ© et un suivi des volumes prĂ©levĂ©s.
La proximitĂ© compte autant que la certification. Un approvisionnement rĂ©gional limite le transport, soutient lâemploi local et amĂ©liore le bilan carbone. Dans des rĂ©gions historiques du bois (Vosges, Massif central, Jura), des coopĂ©ratives organisent la coupe raisonnĂ©e, le sĂ©chage et la distribution sous contrĂŽle.
La traçabilitĂ© sâĂ©tend aujourdâhui aux granulĂ©s, fabriquĂ©s Ă partir de sciures et copeaux de scieries, compactĂ©s sans colle. Lorsquâils sont produits Ă proximitĂ©, ils valorisent un rĂ©sidu et rĂ©duisent les dĂ©chets de transformation, tout en offrant un combustible homogĂšne et trĂšs sec.
Cas pratique : Lucie et Karim, un chauffage mixte bûches/granulés
Lucie et Karim rĂ©novent une longĂšre prĂšs dâAlençon. Ils combinent un insert bĂ»ches pour le salon et un poĂȘle Ă granulĂ©s programmable pour les chambres. Le bois provient dâun groupement forestier local certifiĂ© PEFC, sĂ©chĂ© 24 mois, fendu en 33 cm. Les granulĂ©s viennent dâune usine Ă 60 km, avec une humiditĂ© autour de 6â8 % et un pouvoir calorifique constant.
Leur retour dâexpĂ©rience est parlant : lâinsert crĂ©e une ambiance conviviale le week-end, tandis que le poĂȘle Ă granulĂ©s assure la rĂ©gulation fine en semaine, avec allumage automatique Ă lâaube. Leur consommation a baissĂ© de 30 % en un hiver, grĂące Ă la qualitĂ© du combustible et au bon dimensionnement de lâinstallation.
Pour sécuriser ce type de projet, trois fondamentaux guident la décision : origine certifiée, filiÚre courte et conditions de stockage. Un simple abri ventilé, un lit de palettes pour isoler du sol, et un pare-pluie suffisent souvent à préserver le pouvoir calorifique.
- đł Rechercher les labels FSC/PEFC sur le bois et les granulĂ©s
- đ PrivilĂ©gier un circuit court (moins de km, moins dâĂ©missions)
- đȘ” SĂ©cher les bĂ»ches 18 Ă 24 mois Ă lâabri et ventilĂ©
- đ§Ž Ăcarter les essences traitĂ©es, peintes ou agglomĂ©rĂ©es đ«
- đ·ïž Choisir des granulĂ©s certifiĂ©s (ENplus A1) pour la stabilitĂ©
| CritĂšre đż | Recommandation â | Effet attendu đ |
|---|---|---|
| Certification | FSC / PEFC / ENplus A1 đ·ïž | Gestion durable, combustion plus propre đ |
| Provenance | RĂ©gionale, filiĂšre courte đ | Transport rĂ©duit, traçabilitĂ© amĂ©liorĂ©e đ |
| HumiditĂ© | < 23 % bĂ»ches, 6â8 % granulĂ©s đ§ | Rendement Ă©levĂ©, moins de suie đš |
| Stockage | Abri ventilĂ©, hors sol, sec đ | PrĂ©servation du PCI et de la propretĂ© đŠ |
| Essences | Durs (hĂȘtre, chĂȘne) pour bĂ»ches, mix rĂ©sineux pour pellets đČ | Flamme rĂ©guliĂšre, peu de cendres đ„ |
Pour visualiser la gestion forestiĂšre responsable et la transformation du bois-Ă©nergie, cette vidĂ©o est un bon point de dĂ©part. Elle illustre les gestes qui font la diffĂ©rence du pied dâarbre jusquâau foyer.
La suite logique consiste Ă comparer le bois aux autres Ă©nergies de chauffage disponibles aujourdâhui pour Ă©clairer un choix raisonnĂ©, tant Ă©conomique quâĂ©cologique.
Comparaison 2025 : chauffage au bois vs gaz, électricité et pompes à chaleur
CoĂ»ts, Ă©missions et confort dâusage : qui gagne selon les casâ?
Comparer les solutions nĂ©cessite dâobserver le coĂ»t du kilowattheure, la stabilitĂ© des prix, les Ă©missions associĂ©es et le confort au quotidien. Le bois affiche un prix du combustible souvent infĂ©rieur et plus stable, spĂ©cialement en zone forestiĂšre. Les pompes Ă chaleur (PAC) se distinguent par leur haut COP et une faible empreinte lorsque lâĂ©lectricitĂ© est dĂ©carbonĂ©e.
Le gaz naturel offre un pilotage souple et une puissance instantanĂ©e, mais son intensitĂ© carbone reste notable et sa facture dĂ©pend des marchĂ©s internationaux. LâĂ©lectrique direct (convecteurs) est simple Ă installer, mais coĂ»teux Ă lâusage et peu efficient hors rĂ©novation globale de lâenveloppe.
Un diagnostic court montre que la hiĂ©rarchie change selon le logement, le climat et lâisolation. Une maison trĂšs isolĂ©e avec PAC peut battre le bois en Ă©missions. Ă lâinverse, une bĂątisse rurale non raccordĂ©e au gaz et bien approvisionnĂ©e en bois local tirera profit dâun poĂȘle moderne ou dâune chaudiĂšre Ă granulĂ©s.
- đ¶ Bois : combustible abordable, prix relativement stables
- ⥠PAC : haut rendement (COP 3â5), trĂšs faibles Ă©missions si Ă©lectricitĂ© verte
- đ„ Gaz : confort dâusage, mais carbone fossile
- đ Ălectrique direct : simplicitĂ©, mais coĂ»t Ă©levĂ© en usage intensif
- đ§© Hybride : combiner bois + PAC ou solaire thermique pour lisser les pics
| Solution đ | Atout majeur â | Point de vigilance â ïž | Profil idĂ©al đ€ |
|---|---|---|---|
| PoĂȘle/chaudiĂšre bois | CoĂ»t kWh bas, ressource renouvelable đż | Particules si mauvais usage, stockage đŠ | Maison rurale, bois local disponible đČ |
| PAC air/eau | COP Ă©levĂ©, pilotage prĂ©cis đïž | Performance en grand froid, Ă©lec nĂ©cessaire ⥠| Logement isolĂ©, Ă©lec dĂ©carbonĂ©e â |
| Gaz naturel | Souplesse, rĂ©seau existant đ§© | Ămissions fossiles, prix volatils đž | Urbain raccordĂ©, besoin de puissance đ„ |
| Ălectrique direct | Installation facile đȘ | Facture Ă©levĂ©e, confort limitĂ© đ° | Petits espaces, usage ponctuel đïž |
| Solaire thermique | Chaleur gratuite quand il y a du soleil âïž | DĂ©pend mĂ©tĂ©o, appoint requis đ§ïž | Maisons bien orientĂ©es, ballon adaptĂ© đąïž |
Ce comparatif sâamĂ©liore encore lorsquâon pense « systĂšmes ». Des radiateurs basse tempĂ©rature, une rĂ©gulation piĂšce par piĂšce et une isolation performante augmentent le confort tout en rĂ©duisant la consommation, quel que soit le gĂ©nĂ©rateur choisi.
Pour saisir le fonctionnement des poĂȘles Ă granulĂ©s actuels, leurs performances et les points clĂ©s dâune installation rĂ©ussie, cette vidĂ©o permet de visualiser les Ă©lĂ©ments essentiels avant de sâĂ©quiper.
Reste à détailler les équipements bois modernes, car ce sont eux qui font la différence entre tradition et innovation au quotidien.
Ăquipements modernes : poĂȘles Ă bois et chaudiĂšres Ă granulĂ©s haute performance
Technologies de combustion propre et pilotage intelligent
Les appareils rĂ©cents embarquent une double combustion, des arrivĂ©es dâair optimisĂ©es et parfois des catalyseurs. RĂ©sultat : des Ă©missions de particules jusquâĂ 10 fois plus faibles quâavec des modĂšles anciens, et des rendements qui atteignent 75 Ă 90 %. Sur une saison, cela se traduit par moins de bois consommĂ© et une chaleur plus rĂ©guliĂšre.
Les poĂȘles Ă granulĂ©s ajoutent un confort dâusage remarquable : allumage automatique, modulation de puissance, programmation hebdomadaire et connectivitĂ©. Les insertions (inserts) modernisent une cheminĂ©e existante et transforment un foyer ouvert en systĂšme performant, sans renoncer au plaisir de la flamme.
Une installation rĂ©ussie tient Ă la conception du conduit (hauteur, tirage, isolation), Ă la prise dâair adĂ©quate et Ă la sĂ©curitĂ© (distance aux matĂ©riaux combustibles). Le ramonage annuel, obligatoire, conserve le rendement et limite les risques.
Aides financiÚres et conformité réglementaire
En France, les mĂ©nages peuvent bĂ©nĂ©ficier dâaides comme MaPrimeRĂ©novâ et les Certificats dâĂconomies dâĂnergie pour lâinstallation dâappareils performants. Certaines collectivitĂ©s proposent une prime « air-bois » pour remplacer un ancien poĂȘle ou une cheminĂ©e ouverte. Les exigences EcoDesign et des labels tels que Flamme Verte guident le choix dâĂ©quipements sobres en particules.
Dans les agglomĂ©rations soumises aux pics de pollution, des restrictions dâusage existent. Elles ne constituent pas une interdiction gĂ©nĂ©rale du bois, mais ciblent les appareils non performants et lâusage de foyers ouverts. Moderniser lâĂ©quipement est donc un levier dâacceptabilitĂ© et de santĂ© publique.
- đ§° Faire dimensionner lâappareil par un professionnel RGE
- 𧯠Respecter les distances de sécurité et le DTU 24.1
- đ± Exploiter la programmation et la modulation de puissance
- đ ïž Planifier ramonage et entretien annuels
- đ·ïž Viser un label Flamme Verte 7â ou Ă©quivalent
| Ăquipement đ„ | Points forts â | Pour quiâ? đ„ | Note pratique đ |
|---|---|---|---|
| PoĂȘle Ă bĂ»ches | CoĂ»t bas, flamme authentique đȘ” | Maisons avec stockage bois đĄ | Bois sec, recharge manuelle â±ïž |
| PoĂȘle Ă granulĂ©s | Programmable, stable, propre đ | Usage quotidien rĂ©gulier đ | GranulĂ©s secs, Ă©lectricitĂ© requise đ |
| Insert | Modernise une cheminĂ©e, sĂ©curitĂ© đ§± | RĂ©novation avec foyer existant đ ïž | Vitre propre grĂące Ă air balayage đȘ |
| ChaudiĂšre Ă granulĂ©s | Chauffe toute la maison, ECS possible đ | Remplacement chaudiĂšre fioul/gaz đż | Local dĂ©diĂ©, silo granulĂ©s đŠ |
Exemple inspirantâ: « Maison Delta », une ferme rĂ©novĂ©e dans le Morvan, a supprimĂ© le fioul au profit dâune chaudiĂšre Ă granulĂ©s couplĂ©e Ă des radiateurs basse tempĂ©rature. Bilan : confort accru, facture en baisse de 35 % et Ă©missions locales maĂźtrisĂ©es. Cette trajectoire montre quâun appareil moderne bien configurĂ© change tout.
Pour tirer le plein potentiel de ces Ă©quipements, restons attentifs Ă lâĂ©conomie dâensemble et aux dimensions sociales qui expliquent lâattrait renouvelĂ© du bois.
Ăconomie, confort et culture : pourquoi le bois revient au cĆur des foyers
Budget maßtrisé, indépendance et résilience locale
Le bois affiche un coĂ»t du combustible compĂ©titif et relativement prĂ©visible, surtout quand la ressource est proche. Pour de nombreux mĂ©nages, il joue un rĂŽle dâassurance face aux fluctuations du gaz ou de lâĂ©lectricitĂ©. Lâautonomie est accrue lorsque lâon possĂšde un stock saisonnier bien gĂ©rĂ©.
La dimension rĂ©siliente dĂ©passe lâĂ©conomie. Dans plusieurs communes rurales, des coopĂ©ratives organisent lâapprovisionnement, Ă©changent des stĂšres et mutualisent lâoutillage. Le chauffage devient alors une dynamique sociale qui renforce les liens et valorise les savoir-faire locaux.
Le confort sâest mĂ©tamorphosĂ©. Fini lâopposition « rustique vs moderne » : les poĂȘles actuels proposent un pilotage fin, des tempĂ©ratures stables et une esthĂ©tique soignĂ©e. Lâambiance de la flamme, le silence et lâinertie crĂ©ent un bien-ĂȘtre difficile Ă reproduire avec des convecteurs.
Culture du feu et responsabilité environnementale
Le feu de bois appartient au patrimoine culturel de nombreuses rĂ©gions. Cependant, cette tradition se rĂ©invente par le prisme de la sobriĂ©tĂ© et de la qualitĂ© de lâair. Abandonner les foyers ouverts, sĂ©cher correctement le bois et entretenir les appareils sont des gestes qui honorent cette culture tout en protĂ©geant la santĂ©.
LâacceptabilitĂ© sociale passe par la discrĂ©tion des rejets et le respect du voisinage. Charge Ă nous dâadapter les allumages aux conditions mĂ©tĂ©o (Ă©viter les inversions thermiques), de privilĂ©gier lâallumage par le haut, et dâajuster lâarrivĂ©e dâair pour Ă©viter les fumĂ©es noires. Ces habitudes simples ont un effet immĂ©diat.
- đ§ Constituer un stock annuel sĂ©curisĂ© et ventilĂ©
- đ§âđ€âđ§ Rejoindre une coopĂ©rative ou un groupement dâachats
- đŹ Informer le voisinage des travaux ou livraisons volumineuses
- 𧯠Installer un détecteur de monoxyde dans les piÚces concernées
- đŹïž Pratiquer lâallumage par le haut pour limiter les fumĂ©es
| Dimension đ€ | Pratique clĂ© đïž | RĂ©sultat đŻ |
|---|---|---|
| Ăconomie | Achat groupĂ©, bois local đ¶ | Prix stabilisĂ©s, budget lissĂ© đ |
| Confort | Programmation, inertie đ€ | TempĂ©rature stable, moins de cycles đ |
| Culture | Flamme maĂźtrisĂ©e, gestes responsables đ„ | Tradition vivante, air plus propre đ«ïžâŹïž |
| RĂ©silience | Stock saisonnier, diversitĂ© des essences đł | Autonomie renforcĂ©e, sĂ©curitĂ© đĄïž |
Ătude de casâ: la coopĂ©rative « Les BĂ»ches Solidaires » dans le Limousin a mis en place un calendrier partagĂ© de coupes et un sĂ©choir collectif. Les membres gagnent en qualitĂ© de bois, rĂ©duisent les trajets, et obtiennent un prix stable tout en finançant la biodiversitĂ© des parcelles.
De ce panorama humain et Ă©conomique Ă©merge une Ă©vidence : la durabilitĂ© du bois dĂ©pend des communautĂ©s qui la portent et de la qualitĂ© des pratiques. La derniĂšre piĂšce du puzzleâ? Des gestes techniques prĂ©cis, faciles Ă adopter au quotidien.
Mode dâemploi responsable : choisir, stocker et brĂ»ler le bois sans polluer
Du choix de lâessence au sĂ©chage : lâitinĂ©raire gagnant
Les essences denses (hĂȘtre, chĂȘne, charme) libĂšrent une chaleur durable. Les rĂ©sineux sâallument vite mais brĂ»lent plus vite, utiles pour monter en tempĂ©rature. Quel que soit le bois, lâobjectif est un taux dâhumiditĂ© basâ: viser moins de 23 % pour les bĂ»ches, 6â8 % pour les granulĂ©s.
Un sĂ©chage rĂ©ussi combine fendage, circulation dâair et protection de la pluie. Lâempilement sur palettes Ă©vite la remontĂ©e dâhumiditĂ© par capillaritĂ©. Rentrer les bĂ»ches 48 heures avant lâusage amĂ©liore sensiblement lâallumage.
Lâallumage par le haut inverse les habitudes : gros bois en bas, petit bois et allume-feu en haut. La flamme descend lentement, les gaz sont mieux brĂ»lĂ©s, la fumĂ©e diminue. Cette technique simple limite les odeurs et les dĂ©pĂŽts sur la vitre.
Entretien, sécurité et réglages pour une combustion propre
Le ramonage annuel par un professionnel qualifiĂ© sâimpose, tout comme le contrĂŽle du conduit et des joints. Un dĂ©tecteur de CO est un rĂ©flexe de sĂ©curitĂ©, au mĂȘme titre que lâĂ©cart aux matĂ©riaux combustibles autour du poĂȘle. Les rĂ©glages dâair, quant Ă eux, doivent Ă©viter la combustion Ă©touffĂ©e qui fume et encrasse.
Les granulĂ©s exigent un stockage Ă©tanche, hors gel et hors humiditĂ©. Un simple sac percĂ© peut transformer des pellets en « bouillie » inutilisable. Pour les bĂ»ches, lâindicateur dâhumiditĂ© Ă aiguille ou Ă©lectronique reste un petit investissement trĂšs rentable.
- đȘ” Fendre et empiler sur palettes, bĂącher seulement le dessus
- 𧯠Installer un détecteur CO et contrÎler les joints de porte
- đ„ Adopter lâallumage par le haut pour rĂ©duire la fumĂ©e
- đ§œ Nettoyer la vitre avec cendre fine et papier journal humide
- đ VĂ©rifier le tirage et lâarrivĂ©e dâair selon la notice
| Action đ§ | FrĂ©quence â±ïž | Gain attendu đ§ź |
|---|---|---|
| Ramonage | 1Ă/an (ou 2 selon arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral) đ | SĂ©curitĂ©, rendement, assurance đĄïž |
| ContrĂŽle humiditĂ© | Avant chaque saison đ | Moins de fumĂ©e, allumage facile âš |
| Allumage par le haut | Ă chaque dĂ©marrage đ„ | Particules rĂ©duites, vitre propre đȘ |
| Entretien poĂȘle | Selon notice (aspirer cendres, joints) đ§č | DurabilitĂ©, confort constant âŸïž |
| Stockage granulĂ©s | Permanent, au sec đŠ | PCI stable, pas dâagglomĂ©rat đȘ |
En combinant ces gestes avec un appareil moderne et un bois certifiĂ©, on obtient une chaleur confortable et un impact sanitaire minime. Ce mode dâemploi renforce la promesse dâun chauffage au bois Ă©cologique qui sâinscrit pleinement dans une transition Ă©nergĂ©tique rĂ©ussie.
Le chauffage au bois est-il vraiment neutre en carboneâ?
Il peut ĂȘtre proche de la neutralitĂ© si le bois provient de forĂȘts gĂ©rĂ©es durablement, avec replantation et traçabilitĂ©, et si les distances de transport sont limitĂ©es. La neutralitĂ© dĂ©pend aussi dâun appareil performant et dâune combustion propre.
Pourquoi les cheminĂ©es ouvertes sont-elles dĂ©conseillĂ©esâ?
Elles ont un rendement trĂšs faible (jusquâĂ 90 % de chaleur perdue) et Ă©mettent beaucoup de particules fines. Un insert ou un poĂȘle moderne amĂ©liore radicalement lâefficacitĂ© et limite les Ă©missions.
BĂ»ches ou granulĂ©s : que choisirâ?
Les bĂ»ches offrent une flamme authentique et un coĂ»t dâachat bas, mais demandent manutention et sĂ©chage. Les granulĂ©s apportent un fonctionnement automatisĂ©, un rendement rĂ©gulier et une combustion propre, au prix dâune dĂ©pendance Ă lâĂ©lectricitĂ© et dâun stockage Ă lâabri de lâhumiditĂ©.
Quelles aides existent pour sâĂ©quiper en 2025â?
MaPrimeRĂ©novâ et les Certificats dâĂconomies dâĂnergie soutiennent lâinstallation dâappareils performants. Certaines collectivitĂ©s proposent une prime « air-bois » pour remplacer un appareil ancien ou une cheminĂ©e ouverte. Renseignez-vous auprĂšs de votre Espace Conseil France RĂ©novâ.
Comment rĂ©duire au maximum les Ă©missionsâ?
Utiliser un appareil rĂ©cent certifiĂ©, brĂ»ler du bois sec (< 23 %), pratiquer lâallumage par le haut, entretenir et ramoner chaque annĂ©e, et Ă©viter tout bois traitĂ©. Un approvisionnement local certifiĂ© limite aussi le bilan carbone global.


