Les entreprises dâinsertion remettent des personnes sur le chemin de lâemploi en combinant activitĂ© Ă©conomique rĂ©elle et accompagnement social sur-mesure. Pour comprendre leur fonctionnement, mieux vaut regarder ce qui se passe au quotidien, au plus prĂšs des ateliers, des chantiers et des Ă©quipes qui encadrent.
Peu de temps ? Voici l’essentiel : â±ïž | Points clĂ©s â |
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đŻ Objectif | Proposer un emploi salariĂ© + un accompagnement socioprofessionnel pour des personnes Ă©loignĂ©es de lâemploi (CDDI, 20 Ă 35 h/semaine). |
đ§ MĂ©thode | Production en conditions rĂ©elles + formations + appui social (logement, santĂ©, mobilitĂ©) + partenariats locaux (France Travail Insertion, associations, entreprises). |
đĄ Ă retenir | Entreprise marchande + finalitĂ© sociale. Convention de 3 ans avec lâĂtat, aides publiques (aide au poste) et indicateurs dâimpact. |
â ïž Ă Ă©viter | Confondre âstageâ et contrat : en EI, les salariĂ©s sont en CDDI, payĂ©s au moins au SMIC, avec droits et accompagnement. |
đż Bonus | De nombreuses EI agissent pour lâĂ©conomie circulaire (ex. Envie, Le Relais, La Recyclerie Sportive, RejouĂ©) et dynamisent les territoires đ€. |
Comment fonctionne une entreprise dâinsertion : dĂ©finition, cadre lĂ©gal et public visĂ©
Une entreprise dâinsertion (EI) est une entreprise Ă part entiĂšre qui vend des biens et services dans le secteur concurrentiel, tout en poursuivant une finalitĂ© sociale claire : remettre en emploi des personnes qui en sont durablement Ă©loignĂ©es. Ce modĂšle est encadrĂ© par le Code du travail (insertion par lâactivitĂ© Ă©conomique) et sâappuie sur une convention de trois ans conclue avec lâĂtat pour prĂ©ciser lâambition sociale, le projet Ă©conomique et les moyens mobilisĂ©s.
La diffĂ©rence avec une entreprise classique se situe dans la mission. En EI, la performance inclut des indicateurs sociaux : progression des compĂ©tences, sorties vers lâemploi durable ou la formation qualifiante, stabilisation dans la vie quotidienne. Lâemploi nâest pas une fin, mais un levier de reconstruction grĂące Ă un cadre de travail bienveillant et exigeant.
Le public visĂ© regroupe des profils variĂ©s confrontĂ©s Ă des freins dâaccĂšs Ă lâemploi. Sây retrouvent des jeunes sans qualification, des demandeurs dâemploi de longue durĂ©e, des bĂ©nĂ©ficiaires de minima sociaux (RSA, AAH, ASS), des personnes suivies par lâaide sociale ou en sortie de dĂ©tention. Lâobjectif est dâouvrir une porte, avec des Ă©tapes rĂ©alistes, vers un emploi durable.
Pour illustrer, imaginons Nadia, 27 ans, sans diplĂŽme, mĂšre dâun enfant et sans permis. Elle intĂšgre une EI de logistique, 24 heures par semaine au dĂ©part, avec un accompagnement dĂ©diĂ© sur la mobilitĂ© (auto-Ă©cole sociale), le rythme (planning progressif) et la formation (prĂ©paration au CACES). Mois aprĂšs mois, elle sĂ©curise sa situation, apprend, se prouve quâelle peut rĂ©ussir, jusquâĂ viser un CDI.
Ce qui fait lâADN dâune EI
Lâinsertion par lâactivitĂ© Ă©conomique repose sur une expĂ©rience de travail rĂ©elle et des appuis concrets. Lâencadrement technique et lâaccompagnement social sont structurants : chaque salariĂ© bĂ©nĂ©ficie dâun rĂ©fĂ©rent socioprofessionnel et dâun encadrant mĂ©tier. Les compĂ©tences sont travaillĂ©es en situation, avec des formations complĂ©mentaires internes ou externes.
- đ ïž Production en conditions rĂ©elles (qualitĂ©, dĂ©lais, sĂ©curitĂ©).
- đ Formations utiles (remises Ă niveau, CACES, habilitations, Ă©co-gestes).
- đ§ Accompagnement (logement, santĂ©, dettes, mobilitĂ©, garde dâenfants).
- đ€ Partenariats (France Travail Insertion, associations, entreprises locales).
- đ Objectifs mesurĂ©s (compĂ©tences, autonomie, sortie vers emploi/formation).
Les exemples inspirent. Dans le rĂ©emploi, Envie reconditionne des appareils Ă©lectromĂ©nagers, Le Relais trie et valorise le textile, RejouĂ© donne une seconde vie aux jouets. CĂŽtĂ© bĂąti, APIJ Bat accompagne vers les mĂ©tiers du bĂątiment avec une exigence de qualitĂ©. Dans les services, La Conciergerie Solidaire crĂ©e des emplois de proximitĂ©. Ces initiatives dĂ©montrent que lâinsertion peut rimer avec innovation et Ă©cologie.
- â»ïž Envie : rĂ©emploi dâĂ©lectromĂ©nager, formation technique et service aprĂšs-vente.
- đ Le Relais : tri textile, logistique, crĂ©ation de filiĂšres locales.
- 𧩠Rejoué : collecte, hygiénisation, revente à petit prix des jouets.
- đïž APIJ Bat : chantiers-Ă©coles, sĂ©curitĂ©, gestes Ă©co-construction.
- đą La Conciergerie Solidaire : services aux entreprises et rĂ©sidences.
Ă ce stade, le message clĂ© est simple : lâEI est une entreprise marchande qui place lâhumain au cĆur de la performance.

Au quotidien : contrats, organisation, aides publiques et résultats mesurables
Le fonctionnement sâappuie sur des rĂšgles claires. Le recrutement se fait via un contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e dâinsertion (CDDI), dâau moins 4 mois, renouvelable dans la limite de 24 mois selon la situation du salariĂ©. La durĂ©e hebdomadaire est comprise entre 20 et 35 heures, modulable pour tenir compte des contraintes de vie et du projet dâinsertion.
Les salariĂ©s en CDDI ont les mĂȘmes droits que dans toute entreprise : SMIC minimum, congĂ©s payĂ©s, protection sociale, droit Ă la formation, santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail. Le contrat peut ĂȘtre suspendu, par exemple pour une pĂ©riode de mise en situation en milieu professionnel (PMSP) chez un autre employeur, ou pour une pĂ©riode dâessai liĂ©e Ă une proposition de CDI ou de CDD dâau moins 6 mois. Ces passerelles testent des projets, sans casser la dynamique.
Pour piloter lâĂ©quilibre Ă©conomique, lâEI fonctionne comme une TPE/PME classique : facturation, gestion des coĂ»ts, prospection commerciale, qualitĂ©. Mais elle investit aussi dans lâaccompagnement, ce qui justifie des aides publiques encadrĂ©es et conditionnĂ©es aux rĂ©sultats dâinsertion. Lâaide au poste dâinsertion comprend une part socle rĂ©visĂ©e chaque annĂ©e (Ă titre dâillustration, 11 381 ⏠par poste en 2022 pour les EI) et une part modulĂ©e, indexĂ©e sur le profil des personnes, les moyens mobilisĂ©s et les rĂ©sultats (0 Ă 10 % du socle). Le versement mensuel est assurĂ© par lâASP pour la part socle ; la part modulĂ©e est versĂ©e annuellement.
Des dispositifs ciblĂ©s existent : accompagnement spĂ©cifique de personnes dĂ©tenues (EI en Ă©tablissements pĂ©nitentiaires), ou dispositifs passerelles testĂ©s jusquâĂ fin 2023 pour fluidifier les embauches. En 2025, les EI sâappuient surtout sur France Travail Insertion, les collectivitĂ©s et les branches professionnelles pour co-construire les sorties durables (CDI/CDD longs, intĂ©rim, alternance).
Organisation efficiente et accompagnement socioprofessionnel
Une EI articule trois piliers : la production, lâaccompagnement et la formation. Les encadrants techniques veillent Ă la qualitĂ© des livrables ; les conseillers en insertion construisent un parcours individualisĂ© avec objectifs, jalons, ateliers collectifs et formations externes. Le tout se mesure via un tableau de bord : assiduitĂ©, compĂ©tences validĂ©es, progression vers lâemploi.
- đ§âđ« Encadrement technique : standards, sĂ©curitĂ©, tutorat en situation.
- đ Parcours : diagnostic, objectifs mensuels, preuves dâapprentissage.
- đ§© Appuis de vie : mobilitĂ©, garde dâenfants, santĂ©, budget.
- đ Immersions : PMSP et pĂ©riodes dâessai pour sĂ©curiser les sorties.
- đ Indicateurs : taux de sortie positive, certifications, satisfaction clients.
Les rĂ©sultats parlent. Une EI bien structurĂ©e amĂ©liore les soft skills (ponctualitĂ©, esprit dâĂ©quipe, communication) autant que les compĂ©tences techniques. Lâentreprise cliente gagne un produit ou un service de qualitĂ©, et le territoire bĂ©nĂ©ficie dâemplois locaux et de circuits plus sobres. VoilĂ un cercle vertueux qui sâentretient par la preuve.
Envie de visualiser ? Des tĂ©moignages vidĂ©o permettent de se projeter et de comprendre lâimpact humain derriĂšre les chiffres.
La suite logique consiste Ă explorer les secteurs oĂč les EI excellent, notamment ceux de la transition Ă©cologique.
Entreprises dâinsertion et Ă©cologie : rĂ©emploi, rĂ©utilisation et filiĂšres locales qui changent la donne
Beaucoup dâEI agissent lĂ oĂč lâimpact social et environnemental se renforcent mutuellement. La preuve avec des acteurs emblĂ©matiques qui donnent une seconde vie aux objets, rĂ©duisent les dĂ©chets et forment Ă des mĂ©tiers dâavenir. Ces activitĂ©s rĂ©pondent Ă une demande citoyenne forte : consommer mieux, allonger la durĂ©e de vie des produits, prĂ©server les ressources.
Dans lâĂ©lectromĂ©nager, Envie reconditionne, garantit et revend Ă prix accessible, tout en crĂ©ant des emplois qualifiĂ©s en atelier et en magasin. CĂŽtĂ© textile, Le Relais et le rĂ©seau Tissons la SolidaritĂ© structurent du tri, de la couture, de la teinture vĂ©gĂ©tale ou du surcyclage, avec des dĂ©bouchĂ©s rĂ©els. Le sport nâest pas en reste : La Recyclerie Sportive donne une nouvelle vie aux vĂ©los, skis et Ă©quipements, tandis que les jouets passent entre les mains expertes de RejouĂ© pour repartir dans la boucle.
Dans lâĂ©conomie circulaire, tout est opportunitĂ© dâapprentissage : diagnostic produit, dĂ©montage, remplacement de piĂšces, tests qualitĂ©, conseil client. Ce sont des compĂ©tences techniques, mais Ă©galement des savoir-ĂȘtre transfĂ©rables : rigueur, sĂ©curitĂ©, pĂ©dagogie. Lâancrage territorial est fort, avec des points de vente, des tournĂ©es de collecte, des partenariats avec les collectivitĂ©s et les bailleurs.
- â»ïž RĂ©emploi : rĂ©paration, piĂšces dĂ©tachĂ©es, seconde main attractive.
- 𧔠Upcycling textile : coupe, patronage, séries courtes, e-commerce.
- đČ MobilitĂ© douce : rĂ©paration vĂ©lo, ateliers itinĂ©rants, formation sĂ©curitĂ©.
- 𧞠Jouets : hygiénisation, reconditionnement, kits éducatifs.
- đïž BĂątiment sobre : avec APIJ Bat, rĂ©emploi de matĂ©riaux, gestes bas carbone.
Au-delĂ du vert, lâinsertion sâancre aussi dans les services. La Conciergerie Solidaire dĂ©montre que lâaccueil, la logistique lĂ©gĂšre et lâanimation dâimmeubles crĂ©ent des emplois de proximitĂ© utiles et pĂ©rennes. Des initiatives comme Ateliers Sans FrontiĂšres ou EmmaĂŒs DĂ©fi mĂȘlent reconditionnement, e-logistique et accompagnement intensif, avec une exigence sociale Ă©levĂ©e.
Pour y voir clair dans les diffĂ©rentes familles de lâinsertion par lâactivitĂ© Ă©conomique, voici un panorama comparatif utile quand on hĂ©site entre dispositifs.
đ§© Type SIAE | đŻ FinalitĂ© | đ Contrats | đȘ Positionnement marchĂ© | đ Exemples |
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EI (Entreprise dâinsertion) | Emploi salariĂ© + accompagnement individualisĂ© | CDDI 4 Ă 24 mois | Concurrentiel (vente de biens/services) | Envie, Le Relais, RejouĂ©, APIJ Bat đ ïž |
ACI (Ateliers et chantiers dâinsertion) | PremiĂšre marche vers lâemploi | CDDI, forte pĂ©dagogie | Hors concurrence ou trĂšs limitĂ©e | AmĂ©nagements verts, nettoyage de sites đż |
AI (Association intermĂ©diaire) | Mise Ă disposition ponctuelle + suivi | Contrats de mission | Prestation auprĂšs de particuliers/collectivitĂ©s | Aide Ă domicile, accueil, manutention đ€ |
ETTI (Entreprise de travail temporaire dâinsertion) | IntĂ©rim orientĂ© insertion | Contrats dâintĂ©rim | MarchĂ© de lâintĂ©rim | Industrie, logistique, BTP âïž |
Pour suivre lâactualitĂ©, les rĂ©seaux sociaux fourmillent dâinitiatives locales et dâoffres dâemploi en insertion.
Conclusion pratique de cette partie : les EI sont des accĂ©lĂ©rateurs de la transition Ă©cologique et de lâemploi local.
CrĂ©er ou transformer une structure en entreprise dâinsertion : Ă©tapes concrĂštes et leviers de financement
De nombreuses structures se posent la question : comment devenir EI ou crĂ©er une EI ex nihilo ? La dĂ©marche suit le chemin dâune entreprise classique, avec un supplĂ©ment dâĂąme et des exigences sociales formalisĂ©es. La clĂ© est dâaligner un business plan viable avec un projet social crĂ©dible et un ancrage territorial fort.
Les grandes étapes pour réussir
Avant tout, une Ă©tude de marchĂ© sĂ©rieuse est indispensable : clients cibles, concurrence, prix, coĂ»ts de revient, flux de matiĂšres (notamment en rĂ©emploi). Vient ensuite la construction du modĂšle Ă©conomique : marges, cycles de vente, saisonnalitĂ©, investissements, besoin en fonds de roulement, plan de formation des Ă©quipes et coĂ»ts dâaccompagnement.
- đ Ătude dâopportunitĂ© : besoins clients, gisements (textile, DEEE, jouets, services).
- 𧟠Business plan : prévisionnel, seuil de rentabilité, trésorerie.
- âïž Choix de la forme : association, SARL, SAS⊠(pas dâobligation spĂ©cifique).
- đ§ââïž Gouvernance : conseil dâadministration, comitĂ© dâinsertion, parties prenantes.
- đ Convention avec lâĂtat (3 ans) : projet, publics visĂ©s, moyens, indicateurs.
La convention dĂ©taille les caractĂ©ristiques de la structure, le nombre de postes, les modalitĂ©s dâaccompagnement, lâadĂ©quation avec lâĂ©cosystĂšme local et les engagements dâinsertion. Les offres sont dĂ©posĂ©es auprĂšs de France Travail Insertion et les candidatures coorientĂ©es avec les partenaires sociaux. Les relations entreprises sont essentielles pour crĂ©er des dĂ©bouchĂ©s. Ici, des rĂ©seaux comme Tissons la SolidaritĂ© ou des acteurs tels quâEmmaĂŒs DĂ©fi, Ateliers Sans FrontiĂšres, Le Relais, Envie et La Recyclerie Sportive offrent des retours dâexpĂ©rience prĂ©cieux.
Financements et aides : mix intelligent
Une EI vit principalement de son chiffre dâaffaires. Les aides publiques viennent compenser la moindre productivitĂ© liĂ©e Ă lâaccompagnement et au turn-over inhĂ©rent Ă lâinsertion. Lâaide au poste (socle + modulation) est la plus structurante. Des appels Ă projets territoriaux (collectivitĂ©s, ADEME pour lâĂ©conomie circulaire) peuvent financer des investissements, comme des bancs de test pour le reconditionnement ou des ateliers partagĂ©s.
- đ¶ Aide au poste : socle rĂ©visĂ© annuellement, modulation liĂ©e Ă lâimpact.
- đïž Subventions dâinvestissement : Ă©quipements, amĂ©nagements, sĂ©curitĂ©.
- đ Financements formation : OPCO, RĂ©gions, programmes sectoriels.
- đ€ Partenariats entreprises : achats responsables, dons de matĂ©riel.
- đ Appels Ă projets : Ă©conomie circulaire, inclusion, mobilitĂ©.
Ă ne pas nĂ©gliger : la relation client. Une promesse claire (qualitĂ©, dĂ©lai, SAV, garantie) fidĂ©lise et sĂ©curise des volumes. Lâinsertion est une valeur ajoutĂ©e, pas un argument unique. Les grands comptes sâengagent via des clauses sociales dâinsertion, mais attendent la mĂȘme exigence opĂ©rationnelle que chez tout fournisseur.
Pour aller plus loin, des confĂ©rences et retours dâexpĂ©rience sont disponibles en vidĂ©o pour dĂ©coder la mise en Ćuvre terrain.
En rĂ©sumĂ© opĂ©rationnel : penser âentreprise performanteâ et âprojet social solideâ dĂšs le dĂ©part maximise les chances de rĂ©ussite.
Parcours dâinsertion rĂ©ussi : Ă©tapes, outils concrets et partenariats qui comptent
Un parcours bien conçu dĂ©marre par un diagnostic sans jugement : compĂ©tences existantes, envies, freins Ă lever. De lĂ , un plan dâaction se structure avec des objectifs mensuels, des formations et des mises en situation. Lâambition nâest pas dâaller vite, mais dâaller loin, en favorisant lâautonomie.
Ătapes type dâun parcours
Les trois premiers mois servent souvent de rampe : reprendre des habitudes, retrouver la confiance, sĂ©curiser les aspects de vie qui bloquent (garde dâenfants, santĂ©, budget). Ensuite, la montĂ©e en compĂ©tences sâaccĂ©lĂšre avec des appuis mĂ©tiers (tutorat, habilitations, e-learning) et des immersions externes. Le dernier tiers prĂ©pare la sortie : CV ciblĂ©, simulation dâentretien, pĂ©riodes dâessai chez un employeur partenaire.
- đ§ Accueil : contrat, objectifs, rĂšgles du jeu claires.
- 𧱠Stabilisation : mobilité, logement, santé, micro-crédits.
- đ Formation : gestes mĂ©tiers, sĂ©curitĂ©, savoir-ĂȘtre pro.
- đ Immersions : PMSP, pĂ©riodes dâessai sĂ©curisĂ©es.
- đ Sortie durable : CDI, CDD long, alternance, intĂ©rim qualifiant.
Le rĂŽle des partenaires est dĂ©cisif. France Travail Insertion facilite lâorientation et lâaccĂšs aux dispositifs. Les associations locales accompagnent des sujets prĂ©cis (santĂ© mentale, violences, accĂšs aux droits). Les entreprises ouvrent leurs portes pour des immersions, des visites de site et la co-construction de fiches de poste accessibles.
Pour Nadia, la progression se matĂ©rialise par des jalons tangibles : validation CACES, 0 retard sur un mois, recommandation client, puis pĂ©riode dâessai rĂ©ussie chez un logisticien engagĂ©. LâEI a gardĂ© le cap : lâaider Ă devenir employable et se projeter au-delĂ du contrat.
- đ Mesure dâimpact : sorties positives, montĂ©e en compĂ©tences, bien-ĂȘtre.
- đ§© Personnalisation : pas de parcours standard, adaptation permanente.
- đ€ Culture dâĂ©quipe : encouragements, feedbacks, droit Ă lâessai.
- đĄïž PrĂ©vention : sĂ©curitĂ©, ergonomie, temps de rĂ©cupĂ©ration.
- đ AmĂ©lioration continue : rĂ©trospectives, partage de bonnes pratiques.
Pour se connecter Ă lâĂ©cosystĂšme et amplifier lâimpact, des rĂ©seaux inspirants existent : Ateliers Sans FrontiĂšres pour lâe-logistique et le rĂ©emploi informatique, EmmaĂŒs DĂ©fi pour les publics trĂšs Ă©loignĂ©s de lâemploi, Tissons la SolidaritĂ© pour la mode Ă©thique, La Recyclerie Sportive pour le sport durable. La coopĂ©ration entre acteurs rend possible des trajectoires autrement inaccessibles.
Ă garder en tĂȘte au moment dâagir : une entreprise locale, un geste dâachat responsable, un CV transmis peuvent dĂ©clencher une nouvelle trajectoire de vie. Le pas Ă faire aujourdâhui ? Choisir une prestation auprĂšs dâune EI du territoire ou dĂ©poser une candidature si une reprise dâemploi vous tente.
Questions frĂ©quentes sur le fonctionnement des entreprises dâinsertion
Une EI est-elle une association ou une société ?
Les deux sont possibles. Aucune forme juridique nâest imposĂ©e : association, SARL, SAS⊠Ce qui compte est la convention avec lâĂtat, le projet social formalisĂ© et lâactivitĂ© marchande rĂ©elle.
Qui peut ĂȘtre recrutĂ© en CDDI ?
Des personnes Ă©loignĂ©es de lâemploi : jeunes sans qualification, bĂ©nĂ©ficiaires de minima sociaux (RSA, AAH, ASS), demandeurs dâemploi de longue durĂ©e, personnes suivies par lâaide sociale, personnes dĂ©tenues via des EI implantĂ©es en Ă©tablissements pĂ©nitentiaires.
Comment sont financées les EI ?
Principalement par la vente de biens et services. Les aides publiques (aide au poste socle + modulation, dispositifs ciblĂ©s) compensent lâinvestissement dâaccompagnement et soutiennent les rĂ©sultats dâinsertion.
Quelle durée et quel temps de travail en CDDI ?
Le CDDI dure de 4 à 24 mois. Le temps de travail est compris entre 20 et 35 heures hebdomadaires, modulable selon les besoins du parcours et du salarié.
OĂč trouver une EI prĂšs de chez soi ?
En contactant France Travail Insertion, les rĂ©seaux sectoriels (ex. Envie, Le Relais, Tissons la SolidaritĂ©), ou des acteurs reconnus comme EmmaĂŒs DĂ©fi, La Recyclerie Sportive, RejouĂ©, La Conciergerie Solidaire, ou encore des entreprises du BTP comme APIJ Bat. Des mĂ©dias citoyens comme Asseureka recensent rĂ©guliĂšrement des initiatives locales.