Dans de nombreuses maisons en France, surtout celles construites avant les années 70, l’humidité qui remonte par les murs fragilise discrètement le placo. Entre exigences renforcées de salubrité, pression autour du DPE et hausse des coûts de rénovation, les remontées capillaires ne sont plus un détail technique, mais un enjeu concret pour la santé, le confort et la valeur des logements d’ici 2026.
Remettre un mur en état ne se limite plus à passer une peinture “anti-humidité”. Il s’agit de comprendre comment l’eau circule dans le bâti, de distinguer condensation, infiltration et humidité ascensionnelle, puis de choisir les bons gestes : traitement à la source, matériaux adaptés, ordre des travaux. Le tout en gardant en tête un objectif simple : vivre dans une maison saine, durable et agréable, sans exploser le budget ni tomber dans les solutions miracles.
Peu de temps ? Voici l’essentiel :
| Points clés | Ce qu’il faut retenir pour 2026 |
|---|---|
| Comprendre les remontées capillaires | Les remontées capillaires viennent du sol, traversent les murs poreux et finissent par abîmer le placo, l’isolant et la qualité de l’air. |
| Détecter les signes sur le placo | Taches au bas des murs, cloques, salpêtre, odeur de renfermé : ces signaux doivent alerter avant de refaire la déco. |
| Traiter la cause avant le placo | Injection, drainage, enduits respirants, ventilation : les travaux sur le mur support passent avant la pose de nouvelles plaques. |
| Choisir des matériaux adaptés | Placo hydrofuge, ossature métallique, isolants imputrescibles, protections de pied de cloison sécurisent la rénovation dans le temps. |
| Anticiper DPE et valeur du bien | Un mur humide dégrade le confort, le bilan énergétique et peut devenir un vrai frein lors d’une vente ou d’une mise en location. |
| S’appuyer sur des diagnostics fiables | Mesures d’humidité, analyse du bâti, bilan global type diagnostic habitat permettent de hiérarchiser les travaux sans surcoût inutile. |
Remontées capillaires et placo : comprendre le phénomène pour agir intelligemment
Les remontées capillaires sont souvent découvertes par hasard : une cloison qui gondole, une peinture qui cloque, une plinthe qui se décolle. Pourtant, ce qui se joue derrière le placo est beaucoup plus profond qu’un problème de finition. L’eau présente dans le sol remonte par les fondations et les murs, comme dans une éponge, via des matériaux poreux tels que la brique, la pierre ou le parpaing.
Dans une maison ancienne dépourvue de coupure de capillarité, cette eau peut grimper jusqu’à 1 mètre, parfois plus, en fonction de la nature du terrain et des enduits. Lorsque ces murs sont ensuite recouverts de placoplâtre, l’humidité se retrouve piégée derrière une cloison qui respire mal. Elle s’accumule, sature l’isolant, puis finit par attaquer les plaques.
Pourquoi les remontées capillaires abîment autant le placo
Le placo est léger, pratique et performant en isolation lorsqu’il est utilisé dans de bonnes conditions. Mais face à une humidité ascensionnelle persistante, il se trouve rapidement en difficulté. Un mur porteur humide transfère une partie de cette eau vers :
- Les plaques de plâtre, qui se gorgent d’eau, gonflent et perdent leur rigidité.
- L’isolant placé entre le mur et la cloison, qui peut moisir ou pourrir s’il n’est pas imputrescible.
- Le vide d’air derrière le doublage, qui devient un véritable incubateur à condensation et champignons.
Lorsque le placo a été directement collé au mortier adhésif sur un mur déjà humide, la situation se complique encore : le support ne respire plus, l’eau n’a aucune échappatoire et les dégâts apparaissent plus vite, en particulier au bas des parois.
Les principales causes d’humidité derrière un placo en 2026
Les remontées capillaires ne sont souvent qu’une pièce du puzzle. D’autres phénomènes viennent se combiner et amplifier les dégâts observés sur les cloisons :
- Absence de barrière étanche dans les fondations, surtout dans les bâtiments d’avant les années 70.
- Ventilation insuffisante ou inexistante : VMC en panne, bouches obstruées, fenêtres rarement ouvertes.
- Murs très poreux associés à un terrain humide : sols argileux, nappe phréatique proche, jardin plus haut que le plancher.
- Infiltrations latérales : pied de mur enterré, trottoir mal drainé, gouttières fuyardes.
Pour aider à distinguer les différentes origines d’humidité, le tableau suivant synthétise les situations les plus courantes :
| Cause d’humidité | Impact typique sur le placo | Indice à observer |
|---|---|---|
| Remontées capillaires | Taches et cloques au bas des murs, placo gondolé | Ligne d’humidité quasi horizontale entre 50 et 80 cm |
| Condensation intérieure | Moisissures en haut des parois et dans les angles | Buée fréquente sur vitrages, air lourd, séchage du linge à l’intérieur |
| Infiltrations par la façade | Taches localisées après la pluie | Façade fissurée, crépi abîmé, corniches ou appuis détériorés |
| Fuite de réseau | Zone très humide et circonscrite derrière le placo | Humidité persistante même par temps sec, compteur d’eau qui tourne |
Les porteurs de projets de rénovation, notamment dans les maisons anciennes en pierre ou en moellons, ont tout intérêt à se former un minimum sur ces mécanismes. Des ressources comme le guide sur l’isolation des murs en pierre aident justement à articuler confort, écologie et respect du bâti existant.
Au fond, comprendre comment l’eau voyage dans un mur, c’est la première pierre d’un projet de rénovation durable et serein.

Signes d’alerte sur le placo : reconnaître les remontées capillaires à temps
L’histoire se répète souvent de la même manière. Une famille s’installe dans une maison fraîchement rafraîchie, apprécie les murs blancs et les sols neufs… puis, au bout de deux hivers, des taches sombres apparaissent au bas des cloisons, les plinthes se décollent, une odeur de renfermé se fait sentir. C’est exactement ce qu’ont vécu Claire et Youssef dans leur pavillon des années 60 rénové à la hâte par les anciens propriétaires.
Les remontées capillaires sont discrètes, presque silencieuses. Mais elles laissent des indices très caractéristiques, surtout lorsqu’elles agissent derrière du placo. Savoir les reconnaître tôt permet d’éviter un démontage complet des doublages et des travaux d’ampleur.
Les symptômes typiques d’humidité ascensionnelle sur le placo
Sur les cloisons en plâtre cartonné, certains signes doivent immédiatement attirer votre attention :
- Taches brunes ou jaunâtres au bas des murs qui réapparaissent malgré la peinture ou le papier peint.
- Placo qui gondole, se déforme ou semble “mou” au toucher à quelques dizaines de centimètres du sol.
- Salpêtre (dépôts blanchâtres) au niveau des plinthes ou juste au-dessus.
- Moisissures noires ou vertes, surtout derrière les meubles plaqués contre les murs extérieurs.
- Odeur persistante d’humidité, de cave ou de linge mal séché, surtout en fin d’hiver.
Ces indices indiquent souvent que le mur porteur derrière le placo est gorgé d’eau. La cloison n’est alors qu’un révélateur d’un désordre structurel plus profond.
Tester l’humidité sans se tromper de diagnostic
Pour distinguer une vraie remontée capillaire d’une simple condensation, l’observation reste la première étape. Mais un diagnostic rigoureux combine généralement plusieurs outils :
- Mesure de l’humidité de l’air dans la pièce, pour savoir si l’ambiance intérieure est trop humide.
- Mesure dans les matériaux (plâtre, maçonnerie) avec des appareils à pointe ou électromagnétiques.
- Thermographie infrarouge pour repérer les zones plus froides où la vapeur d’eau se condense.
Dans les projets de rénovation globale, s’appuyer sur un diagnostic transversal du logement (bâti, ventilation, isolation) permet d’éviter les erreurs de lecture. C’est le rôle de bilans complets du type “scan habitat”, qui hiérarchisent les travaux au lieu d’empiler des interventions coûteuses. Des articles sur les erreurs fréquentes en isolation écologique rappellent d’ailleurs combien un diagnostic partiel peut conduire à des choix incohérents.
Le tableau ci-dessous aide à relier signes visibles et premiers gestes :
| Signal sur le placo | Probabilité de remontées capillaires | Premier réflexe conseillé |
|---|---|---|
| Taches localisées au bas des murs | Forte | Inspecter les murs extérieurs, le pied de mur, l’état des trottoirs et jardinières |
| Moisissures en partie haute | Faible à moyenne | Contrôler VMC, habitudes de ventilation, séchage du linge, extraction dans cuisine et salle d’eau |
| Salpêtre + peinture qui cloque | Très forte | Faire réaliser des mesures d’humidité dans le mur porteur |
| Odeur d’humidité sans taches visibles | Variable | Regarder derrière les meubles, sous les plinthes, autour des canalisations |
Un réflexe simple aide à limiter les dégâts en attendant les travaux : dégager les murs touchés, éviter de plaquer meubles et cartons, ventiler davantage les pièces concernées et, si possible, chauffer de manière régulière plutôt que par à-coups.
Repérer tôt ces signaux d’alerte prépare la suite logique : comprendre ce que ces remontées impliquent pour la santé, le confort et la valeur du logement.
Humidité ascensionnelle, santé et DPE : l’impact réel sur votre maison
Une tache au bas d’un mur ne semble pas dramatique à première vue. Pourtant, derrière ces quelques centimètres d’auréoles, c’est tout l’équilibre du logement qui peut se dégrader. L’humidité ascensionnelle agit sur trois plans : la santé des occupants, le confort thermique et acoustique, et la valeur patrimoniale du bien, notamment à travers le DPE.
Dans la maison de Claire et Youssef, les premières conséquences ont été très concrètes : leur fille allergique a commencé à tousser la nuit, la facture de chauffage a grimpé d’un hiver sur l’autre et l’agent immobilier consulté pour un éventuel projet de revente a immédiatement pointé “un problème d’humidité à documenter et traiter”.
Qualité de l’air intérieur et santé des occupants
Un mur humide derrière du placo crée un environnement idéal pour le développement de moisissures, bactéries et acariens. Ces micro-organismes se dissipent dans l’air et peuvent provoquer :
- Allergies respiratoires : nez bouché, yeux qui piquent, toux sèche, crises d’asthme.
- Infections ORL à répétition, en particulier chez les enfants et les seniors.
- Fatigue et maux de tête liés à un air vicié, lourd, insuffisamment renouvelé.
Les études sanitaires soulignent depuis plusieurs années le lien entre logement humide et problèmes respiratoires. Assainir les murs n’est pas qu’une affaire de confort visuel, c’est un geste de prévention pour toute la famille.
Confort thermique, acoustique et DPE en 2026
L’eau qui imbibe un mur agit comme un pont thermique : elle conduit mieux la chaleur que l’air contenu dans les matériaux secs. Résultat, un mur humide se refroidit plus vite, rendant la pièce inconfortable et augmentant les besoins de chauffage. Les effets se ressentent vite :
- Sensation de parois froides même lorsque le thermostat indique 20 °C.
- Consommations d’énergie plus élevées pour maintenir une température de confort.
- DPE dégradé, avec un impact direct sur la valeur du bien et son attractivité lors d’une vente ou d’une location.
Un placo détrempé perd également une partie de ses performances acoustiques. Les bruits de circulation ou de voisinage filtrent davantage, renforçant l’impression d’inconfort global.
Le tableau suivant met en perspective ces impacts :
| Situation liée aux remontées capillaires | Effet concret au quotidien | Enjeu pour 2026 |
|---|---|---|
| Mur humide en permanence | Pièce difficile à chauffer, parois glaciales, inconfort persistant | Surconsommation d’énergie, DPE en baisse, vigilance accrue lors des diagnostics |
| Moisissures derrière le placo | Allergies, odeurs, objets stockés qui s’abîment | Critère de décence du logement de plus en plus contrôlé |
| Placo abîmé, cloques, fissures | Aspect négligé, sentiment de logement mal entretenu | Dévalorisation du bien, marge de négociation pour l’acheteur |
Du point de vue patrimonial, ignorer ces signaux revient souvent à “laisser filer” une partie de la valeur du logement. À l’inverse, documenter les problèmes, mettre en place un traitement cohérent et conserver les factures peut devenir un atout lors d’une revente.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe aujourd’hui des aides et dispositifs pour soutenir certains travaux, notamment lorsqu’ils améliorent l’efficacité énergétique globale du bâti. Des ressources détaillées sur les aides à l’isolation des maisons anciennes permettent de repérer les leviers financiers mobilisables.
Une fois ces enjeux bien compris, la question suivante se pose naturellement : comment traiter ces remontées capillaires avant de rénover le placo, et à quel coût ?
Traiter les remontées capillaires avant de refaire le placo : solutions et budgets pour 2026
Lorsque le diagnostic confirme une humidité ascensionnelle, la priorité est claire : agir sur la cause avant de songer à remettre du placo. Sinon, la nouvelle cloison risque de se détériorer aussi vite que la précédente. En 2026, plusieurs familles de solutions coexistent, plus ou moins lourdes selon la configuration de la maison.
L’objectif n’est pas d’appliquer toutes les techniques possibles, mais de composer un “plan de bataille” raisonnable, en combinant travaux structurels, gestion de l’eau autour de la maison et amélioration de la ventilation.
Les grandes solutions techniques contre les remontées capillaires
Parmi les interventions les plus courantes, on retrouve :
- Les injections de résine hydrophobe dans le bas des murs, qui créent une barrière horizontale et stoppent la remontée d’eau.
- Le drainage périphérique, consistant à installer un système d’évacuation de l’eau le long des fondations pour assécher le terrain.
- L’électro-osmose (active ou passive), utilisée surtout dans les murs très épais ou les bâtisses patrimoniales.
- La reprise des enduits trop étanches, en les remplaçant par des matériaux respirants permettant un séchage correct des murs.
Une erreur fréquente consiste à se contenter de produits “miracles” appliqués en surface, type peintures ou enduits “anti-humidité”. Ils peuvent apporter un répit visuel, mais tant que la remontée capillaire n’est pas stoppée, l’eau continuera à exercer une pression derrière la couche étanche et les désordres reviendront.
Budgets indicatifs pour une maison standard
Les montants varient selon la taille du logement, la région et l’accessibilité du chantier. Pour se repérer, voici des ordres de grandeur souvent constatés sur des maisons individuelles :
| Type de solution | Rôle principal | Budget indicatif en 2026 |
|---|---|---|
| Injection de résine | Créer une coupure de capillarité dans les murs | Environ 3 000 à 6 000 € pour une maison moyenne |
| Drainage périphérique | Éloigner l’eau des fondations | Souvent autour de 8 000 €, selon la nature du terrain et l’accès |
| Électro-osmose | Inverser le flux d’eau dans la maçonnerie | Coût variable, réservé à des cas spécifiques |
| Reprise d’enduits + ventilation | Permettre le séchage des murs et limiter la condensation | Évaluation au cas par cas en fonction des surfaces |
Pour piloter ces travaux sans se perdre, une démarche structurée est utile :
- Étape 1 : diagnostic précis (mur, sol, ventilation, façades).
- Étape 2 : choix de la combinaison de solutions les plus adaptées (par exemple injection + drainage sur un seul côté critique).
- Étape 3 : temps de séchage contrôlé, puis seulement rénovation intérieure (placo, peintures, sols).
Les chantiers les plus réussis sont ceux qui articulent ces travaux avec un projet d’isolation cohérent. Sur ce point, les retours d’expérience disponibles sur les erreurs à éviter en isolation écologique sont précieux pour ne pas recommencer deux fois.
Une fois le bâti assaini, vient alors la phase la plus visible pour les occupants : refaire un placo durable, pensé pour mieux résister aux aléas d’humidité futurs.
Refaire un placo durable après remontées capillaires : matériaux et bonnes pratiques
Après traitement des remontées capillaires et période de séchage, la tentation est grande de remettre les murs “comme avant” au plus vite. Pourtant, c’est justement l’occasion de revoir intelligemment la façon de doubler les parois, d’isoler et de protéger le bas des cloisons. Un placo bien conçu devient un allié durable plutôt qu’un maillon faible.
Dans le cas de Claire et Youssef, le choix a été de déposer entièrement les doublages abîmés au rez-de-chaussée, de remplacer l’isolant et de reconstruire une contre-cloison sur ossature métallique avec plaques hydrofuges dans les pièces les plus exposées. Le résultat : une maison plus saine, plus chaude et plus silencieuse.
Remplacement du placo abîmé : gestes essentiels
Lorsque le placo présente des cloques, des moisissures ou devient friable, son remplacement complet est la seule solution fiable. Quelques principes simples s’appliquent :
- Déposer les plaques sur toute la hauteur touchée, et non se limiter à une bande en bas du mur.
- Évacuer correctement les déchets, en particulier s’ils sont infestés de moisissures.
- Laisser le mur support sécher suffisamment après traitement, en surveillant l’évolution de l’humidité.
Re-coller rapidement du placo sur un mur encore humide revient à refermer une blessure sans la soigner, en espérant que cela ne se verra plus.
Choisir des matériaux et un montage adaptés à l’humidité
Pour sécuriser la rénovation dans le temps, plusieurs choix techniques font la différence :
- Placo hydrofuge (vert) dans les zones à risque (rez-de-chaussée, murs nord, pièces d’eau).
- Ossature métallique plutôt que collage direct, afin de limiter le contact avec le mur et de créer un vide d’air technique.
- Isolants imputrescibles (laine de roche, liège, chanvre bien posé), moins sensibles à l’humidité résiduelle.
- Protection du pied de cloison par un film plastique remontant, complété si besoin par de la mousse polyuréthane.
Pour résumer ces éléments, le tableau ci-dessous offre une vue d’ensemble :
| Élément de la cloison | Recommandation | Atout principal |
|---|---|---|
| Type de placo | Placoplâtre hydrofuge sur les zones sensibles | Meilleure résistance aux projections et à l’humidité occasionnelle |
| Structure | Rails et montants métalliques désolidarisés du mur porteur | Limite les transferts d’humidité et facilite les interventions ultérieures |
| Isolant | Matériaux imputrescibles ou biosourcés adaptés | Stabilité dans le temps, sans pourrissement en cas d’incident |
| Pied de cloison | Film étanche remontant + cales ou mousse PU | Barrière contre l’humidité résiduelle ou les remontées ponctuelles |
Dans les maisons anciennes en pierre, la question de la perspirance des parois se pose aussi. Des ressources dédiées à l’isolation des murs en pierre éclairent bien ce sujet : il s’agit de trouver un équilibre entre performance thermique et capacité des murs à réguler naturellement l’humidité.
Un réflexe simple peut guider chaque choix de matériaux et de mise en œuvre : se demander “si l’humidité revenait un jour, comment cette cloison réagirait-elle ?”. Cette question pousse spontanément vers des solutions plus robustes, démontables et cohérentes avec l’écologie du bâti.
Comment distinguer remontées capillaires et condensation sur un mur en placo ?
Les remontées capillaires se traduisent surtout par des taches, cloques et déformations au bas des murs, souvent accompagnées de dépôts blanchâtres de salpêtre. La condensation se manifeste plutôt en partie haute des cloisons, sur les vitres et dans les angles froids, avec des moisissures superficielles. Observer l’emplacement précis des traces et l’état des murs extérieurs, puis compléter par des mesures d’humidité dans les matériaux, permet de poser un diagnostic fiable.
Faut-il toujours traiter les remontées capillaires avant de refaire le placo ?
Oui. Refaire uniquement le placo ou la peinture sans stopper la remontée d’eau dans le mur revient à masquer le problème. L’humidité continuera de monter dans la maçonnerie et finira par dégrader à nouveau la cloison, l’isolant et les finitions. La priorité est donc de traiter la cause (injection, drainage, reprise des enduits, ventilation) puis, après séchage, de poser un nouveau doublage adapté.
Le placo hydrofuge suffit-il pour protéger un mur sujet aux remontées capillaires ?
Le placo hydrofuge est plus résistant aux projections et à l’humidité ambiante, mais il ne bloque pas les remontées d’eau dans les murs. Il doit être considéré comme une protection complémentaire, jamais comme un traitement de fond. Sans coupure de capillarité ni gestion de l’eau autour des fondations, l’humidité continuera à grimper et pourra contourner ou dégrader la cloison avec le temps.
Combien de temps attendre entre le traitement des murs et la pose d’un nouveau placo ?
Le délai dépend de la nature des murs, de leur taux d’imbibition initial et du type de traitement réalisé. Le séchage complet peut prendre plusieurs semaines, parfois quelques mois dans les maçonneries épaisses. Le professionnel qui intervient fournit généralement un ordre de grandeur et peut contrôler régulièrement l’humidité résiduelle avant de valider la repose d’un doublage.
Les remontées capillaires peuvent-elles être considérées comme un vice caché lors d’un achat immobilier ?
Oui, à condition que le désordre existait avant la vente, qu’il n’était pas détectable par un acheteur normalement attentif lors des visites, et qu’il affecte significativement l’usage ou la valeur du bien. Une expertise indépendante est indispensable pour démontrer l’antériorité et la gravité du problème. Selon les cas, cela peut conduire à une négociation amiable ou, en dernier recours, à une action en justice pour obtenir réparation ou réduction de prix.


